1 vol. in-8 (22 x 14 cm), VIII, 256 pp., demi-toile de l'époque, dos orné, charnières internes partiellement fendues, ex-dono au docteur Blanche, intérieur en bon état. Edition originale très rare de cet ouvrage novateur, couronné par l'Académie de médecine. Il s'agit de l'un des tout premiers traités de psychothérapie. La psychothérapie de Padioleau, très différente du traitement moral de Leuret, préfigure les travaux de LIEBEAULT et de BERNHEIMB (ECOLE DE NANCY) sur la psychothérapie par suggestion. Padioleau est cité 14 fois dans l'ouvrage de Liébeault, Du sommeil et des états analogues, paru en 1866, et la lecture de cet ouvrage est également conseillé par Bernheim. Cet ouvrage novateur, devenu très rare, apparaît souvent méconnu de nos jours (éclipsé par les livres de Liébeault et Bernheim) alors qu'il fut très remarqué dès sa parution, fit l'objet de critiques élogieuses et fut aussi l'objet d'une longue analyse dans l'American Journal of Insanity (1864-5, XXI, 158-171). Aristide Padioleau (1804-1873), étudia la médecine à Nantes puis à Montpellier avant d'être reçu docteur en médecine à Paris. Elève et ami de Récamier, il vint exercer la médecine à Nantes où il obtint ""la faveur de l'aristocratie nantaise"". Cet ouvrage est basé sur de très nombreuses observations, personnelles ou dispersées dans la littérature. Des chapitres sont consacrés aux délires, à l'hystérie, à l'hypochondrie, etc. PROVENANCE INTERESSANTE : Ex-dono au Dr. Blanche, de la part de M. et Mme Le Coat ; il pourrait s'agir de Denis-André Le Coat de Kerveguen (1833-1908) qui s'était fixé à Paris, dans l'immeuble familial de la rue du Faubourg Saint Honoré après le décès de son père (Gabriel), grand propriétaire terrien de l'île de La Réunion. Le Dr. (Emile-Antoine) Blanche (1828-1893), destinataire de l'envoi, dirigeait la maison de santé de Passy créée par son père ; cet établissement célèbre accueillait des écrivains, artistes, aristocrates. Gérard de Nerval et de Guy de Maupassant y séjournèrent. L'ouvrage de Padioleau a du retenir toute l'attention de Blanche, adepte d'une psychothérapie douce (voir : Semelaigne R : Les pionniers de la psychiatrie française, vol. 2, pp. 69-74). REFERENCES : Brierre de Boismont A: Analyse, Ann med psychol 1867, 9, pp. 519-520 : ""L'influence du traitement moral dans les maladies, mise en évidence par les nombreux exemples rapportés par M. Padioleau, nous a paru incontestable dans les affections nerveuses ; aussi considérons-nous son traité comme éminemment pratique, à raison des inspirations qu'il peut suggérer. Notre expérience ne peut que confirmer les résultats signalés par notre confrère."" ; Delasiauve L : Du traitement de l'aliénation mentale, J méd mentale, 1868, vol. 8, p. 374 : ""On a trop peu d'égard à l'influence morale. Les passions qu'elle met en jeu impriment généralement aux fonctions des directions salutaires. Mais c'est surtout dans les aff ections nerveuses et mentales, que cette intervention semble rationnelle, ainsi...